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| موضوع: L'état du système éducatif marocain : Le poids des chiffres, le choc de l'image الأحد ديسمبر 16, 2012 5:37 am | |
| L'état du système éducatif marocain : Le poids des chiffres, le choc de l'image
Le système éducatif marocain reflète le pays. Il est le premier à en subir la pression démographique. Même s'il reste beaucoup à faire, les chiffres révèlent un effort exceptionnel de l'Etat qui y consacre le quart du budget. Malgré l'investissement massif, l'éducation offre une image pauvre.
Il suffit de s'attabler à une terrasse de café à midi pour se rendre compte de l'importance des vagues estudiantines du Maroc. Le spectacle de la rue révèle des réalités, tout autant que les statistiques.
En quelques minutes, les avenues de Casablanca, Fès ou Tiznit sont envahies de jeunes filles en tabliers roses et de gamins tirant leurs cartables.
Les chiffres confirment cette première impression laissée par la rue. Ils cernent tout, même l'école coranique n'échappe plus au compteur des statistiques. Pour la rentrée 91-92, ils étaient plus de 650.000 enfants à apprendre en coeur, et par coeur, les versets du Coran. Certains passent encore leur journée sur les nattes, comme toujours. D'autres plus chanceux ont des bancs et un tableau noir. Partout les petits cancres sont rappelés à l'ordre par le fqih, à l'aide d'une longue tige.
Les réfractaires sont remis à l'ordre par une correction sur la plante des pieds: c'est la "falaka", premier outil pédagogique, qui dissuade peut-être quelques parents de cet enseignement.
Ceux-ci choisissent "l'enseignement préscolaire moderne". Les crèches, garderies et maternelles ont explosé en 10 ans, passant de 20.000 à 136.000 bambins en 1991. Le travail des mères hors des foyers et surtout la poussée démographique expliquent ce développement.
De cette base, la poussée quantitative va remonter toute la pyramide du système éducatif. L'analphabétisme: Un péchéL'enseignement primaire, en 5 ans, est devenu en 1990, un "premier cycle fondamental" en 6 ans. Il accueille presque 3 millions d'élèves en 93-94, et pour cela, il a dû créer, en moyenne, sur les 10 dernières années, près de 27.000 nouvelles places, à chaque rentrée, et construire 6 classes par jour. Pas de répit, la scolarisation à 100%, à ce niveau, est l'objectif. Le taux, pour l'heure, atteint les 90%. Il s'agit d'éradiquer le dernier fléau: celui de l'analphabétisme qui a "failli être un péché" aux yeux de l'Islam.
Le mouvement d'expansion touchera la plupart des petits ruraux (41 % des effectifs), mais il en laisse dans les douars reculés, dans des proportions indéterminées, en particulier parmi les filles. Cette année un spot TV rappelle aux parents que le métier d'écolière vaut mieux que celui de bergère. Elles ne sont que 30% de petites filles dans les classes rurales, contre 53% à la ville, dans l'enseignement public. MercantilismeLe secteur privé, quant à lui, n'est pas sexiste, il est payant. Ce n'est pas un nouveau producteur d'éducation, puisqu'il a acquis ses lettres de noblesse dans la lutte nationaliste contre le protectorat. Pourtant il n'accueille que 4% des écoliers et reste très disparate dans ses prix. Les fourchettes de prix varient de 300-400DH à 700-1.000DH par mois, dans les écoles de prestige de Casablanca.
Quel qu'en soit le coût, et qu'il soit privé ou public, l'image de cet enseignement est confuse. Les bavardages des parents ne portent pas sur la pédagogie, mais sur le "mercantilisme" de l'école. Sollicités à longueur d'année (90DH pour une fête, 500DH pour un voyage d'enfants), ils cèdent, ils donnent, car l'enfant est otage, et il faut ménager sa sensibilité naissante. L'image de l'instituteur désinterressé qui a "failli être prophète ", d'après le poète arabe, s'estompe au fil des ans. Celle du professeur subit la même érosion.
Le secondaire accueille en 93-94 près de 1,3 million (32% de plus en 10 ans) d'adolescents qui vont jouer, à ce niveau, leur destin. C'est ici que la sélection s'est portée, le primaire tendant à la généralisation.
Les "bucheurs" arriveront au supérieur et les plus faibles, "exclus", risquent de se retrouver à la rue. Au mieux, ils seront récupérés par la formation professionnelle, dernière perche. Comme tous les lycéens du monde, l'adolescent marocain aura chahuté, contesté l'autorité du "prof", dont il devient si proche par l'âge, l'aspect, le vêtement.
Résultat, la qualité à ce niveau a fini par être mise en cause par toutes les parties prenantes: élèves, parents, enseignants du secondaire, et ceux du supérieur, qui affirment que le mal est fait, quand les étudiants arrivent entre leurs mains. Ce sont déjà des hommes, des femmes, formés ou déformés. Chute de niveau?Cet avis général de "chute de niveau" n'a jamais été confirmé par une enquête précise. A l'évidence, le niveau moyen langue française a chuté. Mais il est victime de l'arabisation des matières littéraires (années 70), puis scientifiques (années 80). Personne n'a jamais mesuré le niveau moyen en mathématiques, physique, à travers les générations. Les ingénieurs et les lettrés d'aujourd'hui qui évoquent "le bon vieux temps" de leurs performances oublient qu'ils étaient des élites, "des forts en thèmes".
La course finira au baccalauréat, un mythe à la peau dure. Car l'échec signifie rester chez ses parents et la réussite signifie la "fac", l'étranger, une bourse, un premier revenu. Pour le climat social, c'était aussi une échéance sociale. Un fort taux d'échecs au niveau national signifiait des tensions. C'était un indicateur comme les chiffres du chômage, ou l'indice boursier en Europe. Dans les années 80, l'examen est réorganisé pour être passé sur 3 ans, ce qui apaise les tensions. Les taux de réussites de 30 à 40% dépassent désormais les 65%. Résultat, une autre spirale apparaît, celle des bacheliers. Ils atteignent 59.000 en 1993, en accroissement de 13% en une année.
Le Bac reste un seuil sensible où l'enseignement devient un enjeux social, et même politique. Pour des milliers de familles, c'est le seul moyen d'ascension sociale, car un enfant "prodige" placé sortira de la pauvreté tous les siens. Maintenant, le diplôme n'est plus une garantie, même pour un petit emploi, et les enfants et parents perdent la motivation, doutent du système, mais faute d'alternative, ils s'y accrochent.
L'Etat a saisi d'ailleurs l'enjeu et y investit 14,2 milliards de Dirhams par an, le quart de son budget ou 5,4% de son PIB, soit une bonne moyenne internationale.
L'enseignement est aussi un enjeu pour l'enseignant, son principal acteur. D'ailleurs, celui-ci n'exerce pas toujours par vocation, mais parce qu'il n'a pu être médecin ou ingénieur. La profession se serait paupérisée, aurait perdu quelques échelons dans la classe moyenne et l'autorité serait tombée de ce fait. Il est difficile à un professeur de s'imposer à un élève, alors qu'il prend le même bus. Il reste que les plus entreprenants arrondissent leurs fins de moins à coups de cours particuliers; certains ont transformé leurs salons en salles de classe avec tableau et chiffons.
Khalid BELYAZID Mais que font-ils à l'université?LE fait nouveau de ces dernières années qui "secoue" l'université n'est plus les grèves et les grands combats idéologiques des années 70. C'est l'idée de "chômage des diplômés" qui inquiète dans les amphithéâtres. En fait, si le diplôme ne garantit plus un emploi pour 10 à 20% des jeunes lauréats (les évaluations sont difficiles et différentes), il reste l'indispensable label pour l'accès aux emplois de cadres. Pour la majorité de ceux qui se placent dans les bonnes "échelles" de la fonction publique ou les “staffs" du secteur privé, une licence est une condition nécessaire, pas suffisante.
Le succès de l'université persiste même si les élites optent pour les écoles d'ingénieurs ou de commerce aux concours de plus en plus sélectifs. En 10 ans, les effectifs passent de 83.000 étudiants à 233.000, (en augmentation de plus de 280%). Parmi eux 166.650 percevront une bourse qui n'a pas été revalorisée depuis une quinzaine d'années. Modique ou pas, ses modalités d'attribution ont déclenché les premières protestations de la rentrée. Au niveau du supérieur encore, l'enseignement est un enjeu social et politique, même si les étudiants ne constituent plus "l'avant-garde" des troupes des partis et des mouvements contestataires. L'alternative du privé existe, se développe (plus de 10.000 étudiants). mais accueille moins de 5 % des effectifs dans les disciplines de gestion surtout. C'est un marché laissé encore libre par le public, trop occupé à recevoir les dernières vocations scientifiques (P.C. et autres B.G.) qui bousculent les vocations littéraires.
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kloudia مشرف متميز
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| موضوع: رد: L'état du système éducatif marocain : Le poids des chiffres, le choc de l'image الأحد يناير 06, 2013 11:07 am | |
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| موضوع: رد: L'état du système éducatif marocain : Le poids des chiffres, le choc de l'image الأحد يناير 06, 2013 3:55 pm | |
| - kloudia كتب:
- شكرا لك
بارك الله فيك. **** | |
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حميد يعقوبي المدير القانوني والتقني
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| موضوع: رد: L'état du système éducatif marocain : Le poids des chiffres, le choc de l'image الخميس يناير 24, 2013 12:03 pm | |
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خادم المنتدى الادارة والتواصل
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| موضوع: رد: L'état du système éducatif marocain : Le poids des chiffres, le choc de l'image الأحد فبراير 17, 2013 12:12 pm | |
| - kloudia كتب:
- شكرا لك
شكرا لك أنت أيضا ************************** | |
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